A toutes les entreprises, créatrices de richesses et d’emplois en France ; aux chefs d’entreprise ; aux fédérations professionnelles, aux salariés et leurs syndicats, j’aimerais adresser des vœux de renouveau pour cette année 2013.

Les cinq dernières années ont vu la contagion tant redoutée de la crise financière se propager de plus en plus durement à l’économie réelle. Comment se satisfaire alors du fatalisme qui, au bord du précipice, privilégie encore et toujours les solutions palliatives aux remèdes ciblés et nécessaires ?

L’endettement nourri depuis près de 40 ans n’a pas été utilisé pour rendre notre économie plus efficace. Au contraire, il a pesé lourdement sur la performance des entreprises qui n’ont pas, en conséquence, généré les revenus nécessaires pour garantir l’autonomie et l’indépendance de la France. L’heure pour l’Etat est donc à la réduction de son train de vie. Or, continuer à miser sur la hausse des prélèvements obligatoires pour restaurer l’équilibre budgétaire, c’est continuer d’affaiblir des entreprises déjà largement fragilisées.

Ces choix démontrent la difficulté où nous sommes à sortir d’un modèle économique qui a cru au confort des prélèvements et de la répartition et de la redistribution, lorsque ce dernier devrait en réalité viser prioritairement la production et l’accumulation.

Cessons de stigmatiser l’entreprise, d’en faire le lieu commun de tous les maux et l’illusoire réservoir financier, inépuisable, de toutes les solutions.

Changeons de cap, et faisons de l’activité la première de nos priorités. Faisons porter vers elle tous nos efforts. De cela, et de cela seul, dépend le retour à la prospérité, du plein emploi et de la restauration du pouvoir d’achat.

Rendons aux patrons et aux entreprises le pouvoir de croire, vouloir et initier. Ne serait-ce que pour les conforter dans leur rôle de créateur de richesses et d’emplois.

Replaçons l’entreprise au centre de l’espace décisionnel. De sorte qu’elle devienne le lieu commun de la production des normes sociables applicables.

C’est de l’engagement des patrons et des entreprises que la France a tiré sa force. C’est de cet engagement renouvelé que viendront les solutions.

Les temps ne sont donc pas à la division, mais au rassemblement. Politiques, organisations patronales et syndicats de salariés peuvent aujourd’hui s’entendre et se réformer. Ils le doivent aux Français qui sont dans l’expectative.

Ensemble, tournés vers l’avenir, il nous appartient de ramener l’imagination pour innover jusque dans nos relations sociales, oser et, enfin, réussir.

Meilleurs vœux 2013.

Hervé Lambel,

Candidat à la présidence du Medef

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