Hervé Lambel, Candidat à la présidence du Medef – 19/12/2012
Alors que la Banque Publique d’Investissement, plus communément désignée comme le bras armé de la politique économique du gouvernement, fait son retour sur les bancs des deux chambres du Parlement, un sentiment doux amer d’inachevé persiste chez les chefs d’entreprise.
Comprenez qu’il est question de faire du nouveau avec d’anciens ingrédients, et que les recettes pour relancer la compétitivité du tissu économique local commencent à manquer cruellement de saveur.
Pourquoi ? Tout simplement parce que nos entreprises souffrent principalement d’un problème de trésorerie, ne pouvant mobiliser les fonds de roulement nécessaires à l’appétit toujours plus vorace des frais bancaires, d’une part, et de la politique de taxation gouvernementale, avec pour toile de fond un équilibre budgétaire coûte que coûte – et quoi qu’il en coûte – pour 2017, d’autre part. Autrement dit, rien d’autre à l’horizon que l’obstination absurde dans la voie d’une récession accrue, avec un taux de défaillances d’entreprises toujours plus grand. L’année 2012 fut déjà une année noire, avec des taux supérieurs de 50% à ce qu’ils étaient avant la crise de 2008. Et le pire reste à venir pour 2013 ! La dégradation de l’emploi et la perte de pouvoir d’achat se poursuivront, tandis que le nombre de patrons qui ne se paient plus continuera d’augmenter. Car l’octroi de prêts aux entreprises pour le financement de leur trésorerie, lorsqu’il est accordé par les banques privées, l’est à des taux d’intérêts crevant le plafond. Le palliatif au problème ne fait finalement que le renforcer…