Dès les premières discussions sur la création du statut de l’autoentrepreneur, j’avais alerté les services d’Hervé Novelli, alors ministre en charge de la préparation de la Loi de modernisation de l’Etat (LME), sur la distorsion de concurrence qui résulterait de la création de ce nouveau dispositif que j’encourageai par ailleurs. J’indiquais déjà qu’il fallait immédiatement prévoir une correction qui prenne en compte les apports extrêmement positifs d’un système aussi simple et souple. Contre l’avis des grandes fédérations de l’artisanat, je préconisais ainsi, dès 2008, l’alignement des petites entreprises sur le statut de l’autoentrepreneur.

Aujourd’hui, candidat à la présidence du Medef, et au moment où le gouvernement s’apprête à rendre des arbitrages, tant sur ce statut que sur le choc de simplification promis par le chef de l’Etat, j’invite les entrepreneurs du bâtiment et les artisans à demander l’alignement des professionnels sur le statut de l’autoentrepreneur. Ceci constituera une réforme qui se traduira par une simplification administrative et une baisse des prélèvements qui seront bénéfiques pour l’activité et les entreprises.

Il est inconcevable que des entrepreneurs demandent des baisses de charges et, en même temps, se mobilisent pour augmenter celles des autres sans voir l’opportunité qui se présente de réduire enfin les leurs.

Il ne faut pas toucher au statut d’auto entrepreneur, mais s’en servir comme levier pour enfin entrer dans l’air d’un vraie considération de nos entreprises, pour soutenir l’activité et recréer les conditions d’un retour à la prospérité.

Patrons du bâtiment, artisans, demandez à vos fédérations d’agir dans ce sens.

Discussion - One Comment
  1. Rahon -

    avr 03, 2013  at 13 h 29 min

    je ratifie entièrement cette revendication et répétant que la première de ces revendication doit être la suppression des caisses de retraites de congés payés organismes gérés par les employeurs depuis 1936 pour les salariés tacherons employés au jour le jour entraînant une difficulté pour leur accorder les deux premières semaines de congés payés de 1936.
    Depuis cette époque, il y a eu les accords de grenelle, la mensualisation et la suppression des tâcherons. Ainsi l’argument de difficulté à gérer les congés dans le bâtiment n’est plus d’actualité. Ce secteur est comme tous les autres qui eux n’ont jamais connu ces caisses obsolètes. Le patron qui n’a pas d’employé n’a pas à être affilié. Dès qu’il embauche il doit adhérer et verser 20% de la masse salariale dès le premier mois pour des congés accordables un an après alors que les congés payés dus représentent 12% dans ce secteur. Alors que tout autre petit employeur confie la gestion des congés à son expert comptable. Ainsi c’est plus de 5% de marge perdue par les entreprises du bâtiment sachant qu’elle à forte main d’oeuvre. Ces caisses sont à l’origine de nombreuses liquidations d’entreprises (cf vieil article de « capital »). Qui plus est es caisses sont de grosses mangeuses de trésorerie. En plus ces caisses sont beaucoup plus strict dans l’application des textes alors que l’employeur peut être plus souple en rapport au décalage entre période d’acquisition. Enfin l’argument de dire que ces caisses facilitent la gestion des congés est fausses au contraire puisque cela fait des tâches administratives supplémentaires et ne protège pas plus le salarié que dans n’importe quel autre secteur d’activité.

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