Hervé Lambel, Candidat à la présidence du Medef – 21/02/2013
2012 a été une année éprouvante pour la France et son économie. Elle a été une année douloureuse pour nos entreprises qui ont été sévèrement touchées. Elle a été une année de désenchantement, notamment pour les Français qui ont payé un prix trop élevé : celui des inconséquences décisionnelles au plus fort de la crise.
La France était déjà détentrice du triste record du taux de défaillances d’entreprises le plus élevé de l’OCDE, hors période de crise. Force est de constater que nous avons atteint un plus haut historique en 2012. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une hausse de plus de 50 % des défaillances d’entreprise par rapport à 2008. Soit une progression sur un an de près de 2% selon Euler Hermes, pour se situer entre 64 et 65 000 défaillances.
Et 2013 promet de voir la hausse continuer… Pour les seules défaillances d’entreprises, 320 000 emplois sont menacés !
Dans ce contexte aux sombres perspectives, les entreprises et les salariés, et au final les Français, ont également eu à subir une hausse de la fiscalité. Ils ont été injustement et majoritairement sollicités pour supporter le poids démesuré des dépenses publiques. L’inquiétude est palpable, grandissante. S’il est certes impérieux de traiter le problème de la dette française, il est également impératif d’encourager et de ne pas entraver celles et ceux qui ont eu le courage d’entreprendre, de créer des richesses et des emplois. Ils doivent être reconnus et leur exemple suivi. Là est l’essentiel ! Tout frein serait immoral, il irait à l’encontre du redressement économique français.
Les organisations patronales portent la responsabilité de représenter les entreprises, d’informer, voire d’alerter sur leur situation, de proposer une vision de l’économie favorable au développement. Ce rôle leur est contesté par 75% des entrepreneurs.