Ce jeudi 28 mars, le comité executif du Medef se réunit pour statuer sur la demande de modification des statuts déposée par Laurence Parisot.
Chacun sait que de tous les candidats, je suis le seul à avoir critiqué son action pendant ses deux mandats et avoir commencé à dresser son bilan dans le cadre de la campagne pour la présidence du Medef. Etant son adversaire avec des moyens inférieurs aux siens si elle obtient cette modification, nul ne penser que je lui apporte ici un soutien.
Ce qui motive en fait ce billet me semble bien plus profond et en phase avec ce que les chefs d’entreprises dénoncent du monde sensé le représenter et qui nourrit le terreau du populisme dont les observateurs savent que j’en attribue la progression en France au déficit de représentativité de nos organisations. Carence que je souhaite pour ma part réparer.
A 10 heures 30, les membres du Comité exécutif se réuniront donc pour voter. Or, tous les observateurs nous expliquent que le vote risque d’être serré. Très serré. Chaque voix comptera donc. Et je crains que la tentation soit forte pour certain de ne prendre aucun risque de laisser échapper la moindre voix. Notamment pour obtenir de se représenter ou, à l’inverse, pour ceux qui ont intérêt à faire barrage à une candidature, du fait de leur propre engagement dans la campagne comme candidat. La règle de toutes les assemblées auxquelles j’ai eu à participer dans ma vie professionnelle et d’élu voulait qu’un membre de l’assemblée concerné personnellement par un vote se retire ou s’abstienne.
Qu’en sera-t-il de la première concernée, Laurence Parisot et des postulants à la présidence siégeant au comité exécutif ?
Veillons à ce que cette règle de sagesse soit appliquée ce matin pour éviter toute discussion ultérieure. L’image du Medef a suffisamment subit une campagne qui nuit à la représentation patronale.