Hervé Lambel, Candidat à la présidence du Medef – 11/01/2013
Le grand jour pour le patronat et les syndicats approche, mais ce qui devait faire figure d’accord historique pour une réforme du marché du travail semble en proie à la sclérose : celle du corporatisme typiquement français des partenaires en présence, toujours incapables de travailler ensemble pour le bien de notre économie. Autrement dit, le bien de tous !
Que dire des discussions qui se figent aujourd’hui autour de la taxation des contrats courts ?
Concrètement, le principe est simple… Mais l’idée ne fleure pas bon la nouveauté ! En l’occurrence, il est facile d’attester que ce n’est pas forcément dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes, contrairement à ce qu’énonce l’adage populaire.
Il s’agit donc de pénaliser le recours aux contrats précaires et d’inciter à l’embauche en CDI. Comment ? En augmentant le montant que les entreprises versent à l’Unedic pour les personnes en CDD ou en intérim. Le pourcentage versé (aujourd’hui à 6,4% du salaire) serait alors d’autant plus grand que le contrat est court. Si les syndicats en font une condition sine qua non à la signature des accords à venir, il convient de s’interroger sur les effets dévastateurs de pareille mesure…